Notre charte / tarifs recommandés

Ce que nous revendiquons:

Sans journalistes pigistes, la plupart des médias suisses peineraient à tourner. Or, trop souvent ces indépendants/es peinent à vivre de leur métier car nombre de prestations qu’ils/elles assurent ne sont pas ou sont mal rémunérées. Leurs charges sociales et autres frais professionnels ne sont pas non plus pris en compte et ils/elles ne bénéficient pas d’une adaptation de leur rémunération corrélée à l’inflation. La présente charte a pour but de revaloriser leur métier et de lutter contre sa précarisation, dans le but de faire du milieu des médias suisses un lieu sain où le travail de tous/toutes est considéré à sa juste valeur et rémunéré comme tel.

Nous voulons être payés à notre juste valeur

Nous exigeons la rémunération de notre travail de pigistes à un tarif juste, corrélé à la quantité de travail fournie. Cela correspond à un montant de 120 CHF/1000 signes ou à un tarif journalier de 800 CHF. Ce tarif nous permet de nous acquitter de nos charges sociales (retraite, assurance accident, assurance perte de gain) et de nos frais quotidiens (téléphone portable, internet, logiciels spécialisés) tout en atteignant un salaire mensuel décent.

La plus-value a un prix

Lorsqu’on nous demande une enquête, un reportage ou un autre type de papier exigeant un investissement en temps plus important ou une expertise particulière, cela doit être reflété dans le tarif qui doit être revalorisée en conséquence.

Les prestations annexes ne sont pas gratuites

La livraison de photos, la recherche d’illustration, la mise en page d’un article ou la participation à un débat pour promouvoir un sujet sont des prestations annexes qui ne sont pas incluses dans le tarif de base du pigiste. Elles méritent rémunération. Nous proposons de les facturer à un tarif horaire négocié à l’avance.

Les reprises sont payantes

En cas de reprise de l’article par un autre média partenaire, le journaliste pigiste doit être rémunéré pour cette publication additionnelle. Il conserve par ailleurs les droits d’auteur sur son travail et donc le droit de le revendre.

Les frais sont à la charge du mandant

Lorsque le pigiste encourt des frais de transport, de repas, d’hébergement ou de traduction dans le cadre de la réalisation d’un sujet qui lui a été commandé par une rédaction, ceux-ci sont à la charge du mandant, sur présentation des justificatifs nécessaires.

Nous ne voulons pas attendre plusieurs mois pour être payés

Les factures doivent être honorées dans un délai raisonnable, soit dans les 15 jours après leur livraison. Lorsque la publication d’un papier n’intervient pas dans le mois suivant sa livraison, le pigiste doit pourvoir le facturer avant parution.

Le risque doit être partagé

En cas de reportage dans une zone de conflit ou dans un autre contexte difficile, la rédaction a l’obligation de prendre toutes les mesures nécessaires pour assurer la protection de ses pigistes (fourniture de gilets pare-balle, formation au journalisme en zone de guerre, assurances, personne de référence au sein de la rédaction qui reste en contact avec le/la pigiste). Lorsqu’une enquête sensible fait courir au pigiste un risque de poursuites, la rédaction doit lui fournir un appui juridique.